
L'ECHO DE LA CRYPTE
Bulletin informel du Chœur des Abbesses
Numéro 2 - Juillet 2021
EDITORIAL
Voici le deuxième « Écho ». A la suite du premier, vous nous avez aimablement fait quelques retours. Si ce cahier à la mise en page aérée vous semble un peu court, ne soyez pas frustré(e)s. Si vous voulez en savoir plus, vous trouverez une extension des articles principaux sur le site du chœur. Ceci devrait être opérationnel pour ceux du premier numéro.
Des apprentissages hebdomadaires et numériques ont permis aux choristes d'avancer, ils retrouvent la magie des quatre voix, voire plus. C'est le moment de remercier notre maestro qui s'est démené pour lancer cette organisation, puis pour nous accueillir en « garden-répétitions » à deux pupitres. Sans oublier tous les responsables « abbessiens » qui ont maintenu le lien.
Vous verrez dans cette édition que le Requiem de Verdi est étroitement lié à divers évènements qui ont agité la péninsule en forme de botte au 19è siècle. Et aussi que nous répétons, du moins quand les conditions sanitaires le permettent, dans un lieu légendaire chargé d'histoire.
Un petit quatrain en vers de mirliton mais dédié à la musique chorale tente de mettre un peu de poésie dans ce numéro sérieux. Deux choristes ont accepté de « se livrer », qu'ils en soient
remerciés, nous les connaîtrons ainsi un peu mieux.
Tout comme vous, chers choristes, j'ai hâte de me retrouver face à un public pour lui faire spontanément crier Viva la Musica.
Alain - Basse
Viva VERDI
Cette expression à la gloire du musicien était placardée dans la péninsule italienne en cours d'unification. Les partisans de l'unité, dont Verdi faisait partie, avaient trouvé ce moyen d'affirmer leurs convictions sans trop de risque. Lisez Viva V.E.R.D.I. « Viva Vittorio Emanuele Re D'Italia ». La botte était alors morcelée en une dizaine d'états et la Lombardie dominée par les Autrichiens.
La messe de requiem de Verdi est lié au sentiment national, le compositeur a 60 ans en 1873, il a été député puis sénateur et exalte la réunification menée à bien par Victor Emmanuel, Cavour et Garibaldi en 1871.
Les origines du Martyrium
Avant l'ère chrétienne, la Vicus Catulliacus (le chemin de Lutèce à Saint-Denis) contourne la butte Montmartre couverte de forêt au sommet, lequel est aussi un lieu stratégique de surveillance. Après 250 de notre ère, nonobstant les controverses entre historiens, la légende de saint Denis s'installe : le martyr décapité marche vers Saint-Denis et sera représenté en céphalophore (qui transporte sa tête entre ses mains). C'est une pittoresque invention de l'Abbaye de Saint-Denis au 9è siècle. La colline est alors appelée Monts des Martyrs (Mons Martyrium) avant d'être Montmartre.
Il s'agit de retracer plus de 2000 ans d'histoire en quelques lignes... osons une tentative !

De la musique avant toute chose
Sonnez les quatre pupitres
Aux trilles de nos sopranes fières
Forte, forte, fortissimo,
Aux grands envols des voix légères
Piano, piano, pianissimo,
Vous répondez avec chaleur,
Alto, alti, altissimi
Soutenant le bécarre du Mi
Ce grave aigu de notre chœur.
Rimer ténor avec Amor,
Faire vibrer l’air d’un contre-ut
Met sur nos bras les poils en rut
Témoins de nos sentiments forts,
Quand les basses au tapis magique
Ajoutent un fond à la musique.